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Dans les rallyes de vitesse, pendant la course, on peut auto-chronométrer nos propres temps à l’aide d’un chronomètre de précision. S’il y a un écart significatif entre nos temps et ceux du chronométreur, on peut alors faire une réclamation.

Mais, en réalité, cela ne se produit que très rarement.

En revanche, dans les rallyes de régularité, l’auto-chronométrage est très différent. Pour ce faire, il faudrait bien mesurer le parcours et relever son temps de passage à chaque point de chronométrage ou plutôt, tous les temps de passage sur tout le parcours, cela ne vous rappelle rien ? C’est exactement ce que vous faites pour pouvoir gagner le rallye.

S’auto-chronométrer dans les rallyes de régularité, c’est notre pain quotidien, c’est précisément ce en quoi consiste le défi de faire de la régularité ; mais, en réalité, vous ne pouvez pas vous auto-chronométrer, vous ne pouvez apporter ni vidéos ni enregistrements ni quoi que ce soit pour contredire le chronométreur.

Alors, quoi ? Peut-on me rouler dans la farine ?

Bien qu’en tant que participant individuel, vous n’ayez pas la possibilité de confronter vos mesures avec celles du chronométreur, si vous observez les résultats de tous les participants, peut-être pourrez-vous analyser la manière dont le chronométrage a été réalisé et tirer vos propres conclusions.

Analyser les scores de façon globale n’est pas une tâche facile mais elle est appropriée pour les « fous » de régularité.

Nous, chronométreurs de Blunik, nous avons une certaine aptitude à voir les données d’ensemble car, en tant que chronométreurs de régularité de précision, nous disposons des données des participants mais aussi des données de l’organisation (très souvent mesurées 2 ou 3 fois pour vérifier si les chronométreurs coïncident entre eux).

Le renseignement que n’a pas le chronométreur – mais que vous, vous avez –, c’est la manière dont vous avez réalisé la zone. Utilisez-le. Mais n’utilisez ce renseignement et ceux de vos collègues que s’ils sont fiables.

Voici quelques recommandations

• Prenez les scores des 10-15 premiers au classement et ignorez les autres.
• Analysez zone par zone, ou contrôle par contrôle. N’analysez pas le classement cumulé qui peut comporter des erreurs cumulées.
• Scores croissants de la plupart ? Cela semble indiquer qu’il y a disparité dans le calibrage.
• Voyez si tous les participants sont pénalisés pour avances ou pour retards de façon globale.
• Observez la position de chaque point de contrôle : savoir où se situait exactement le contrôle (avant une épingle à cheveux, après, au changement de moyenne, etc.) nous éclaire sur bien des aspects.
• Vous pouvez aussi vérifier si la précision est suffisante. Pour cela, observez la différence de points ou dixièmes de chaque contrôle secret (ou de chaque zone) chez les 5 ou 10 premiers au classement.

Mais attention, tenez du compte du fait que:

Vous analysez les données que vous souhaitez confronter/confirmer avec vos propres données. Si ces données sont prises au hasard, avec les observations ci-dessus, vous ne tirerez aucune conclusion. Les calculs, statistiques et analyses de données fonctionnent ainsi.

Voilà pour le post d’aujourd’hui.